Les réacteurs à fusion du futur
Stellarator compact, champs magnétiques intenses et métaux liquides
Il y avait environ 60 personnes, dont une trentaine d’étudiants, dans l’amphithéâtre BERGES de Grenoble INP ENSE3.
Le sujet est techniquement très complexe, surprenant et ambitieux. Il a suscité de nombreuses questions de la part de l’auditoire.
Les personnes travaillant au sein de Renaissance Fusion semblent motivées et souhaitent s’appuyer sur la collaboration avec des laboratoires pour développer leur technologie et envisagent de diffuser leurs technologies dans d’autres secteurs que celui du nucléaire
Renaissance Fusion est une jeune entreprise qui a pour ambition de développer un réacteur à fusion
nucléaire afin de fournir une électricité décarbonée, compétitive, abondante, non-intermittente et sûre.
Son concept combine un ensemble unique de technologies : un réacteur à confinement magnétique de type Stellarator rendu compact grâce à des champs magnétiques intenses, un nouveau procédé de fabrication d’aimants supraconducteurs à haute température (HTS) permettant de scinder le réacteur en modules distincts, et une paroi interne en métal liquide faisant face au plasma. Le développement de ces technologies simplifiera la fabrication, l’installation et l’exploitation des nouveaux réacteurs à fusion, rendant possible la construction de centrales électriques à fusion.
La conférence rendra compte des avancées récentes de Renaissance Fusion, et présentera la technique de fabrication des aimants (déposition du supraconducteur, réduction des efforts), l’optimisation neutronique des matériaux utilisés dans le réacteur, ainsi que la boucle de métal liquide actuellement en construction visant à démontrer le contrôle des parois de métal liquide.
Nathaniel Baker-Wolff, expérimentateur en magnétohydrodynamique, est en charge des expériences de métaux liquides chez Renaissance Fusion. Il a défendu sa thèse en 2017 portant sur la dynamique des écoulements turbulents de métaux liquides soumis à des champs magnétiques intenses.
Victor Prost, ingénieur systèmes nucléaires, est en charge des études de dimensionnements des réacteurs et des analyses neutroniques chez Renaissance Fusion. Il a rejoint l’aventure il y a un an après avoir complété sa thèse en génie mécanique – conception machine.